Le visage
Il est là, dans l'obscurité;
Tout proche de moi, je sens sa présence,
Et c'est dans une aura bleutée
Que se mettent en éveil mes sens.
Il y a d'abord un son, une pulsation.
Respiration, lente et apaisante, chante
À mes oreilles une symphonie dansante
Qui déclenche en moi une émotion.
En rythme, mes yeux donnent le La.
Musique au couleur du spleen,
De la chair, de la vie, des humeur câlines !
Les tons et les nuances se composent en clé de Fa.
Dans la lueur indistinct de la pénombre
Ma main se pose et touche :
les yeux, le nez, la bouche !
Tout ! Et le cœur et les ombres...
Puis ça vibre et mes doigts glissent
Sur les prospérités et aspérités.
Le visage s'approche. Il est à proximité de mon nez
Ivre d'odeurs épicées et pleines de malices.
Alors je ne peux m'empêcher d'y goûter,
D' effleurer, sentir et fusionner
Avec l'adversité...
Les lèvres ce frôlent et s'affolent ;
Lentement s'approche des épaules.
Le « je » n'ai plus
Il en est de même pour le « tu »
Seul « nous » résonne à ce moment!
Dans le privilège de l'instant.
La rivière de la vie s'écoule
Au rythme des soubresauts et des secousses.
Âme et cœur sont élevés,
Esprit et corps sont fatigués.
Repartie pour un sommeil réparateur,
Je sais que je me réveillerai encore une fois en rêveur.
Kptain Infini